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Artérite à cellules géantes : quelles différences entre la femme et l’homme ? - 16/06/22

Doi : 10.1016/j.revmed.2022.03.202 
O. Dhrif , M.S. Hamdi, K. Ines, I. Boukhris, A. Hariz, E. Cherif, S. Azzabi, L. Ben Hassine
 Médecine interne b, CHU de Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’artérite à cellules géantes (ACG) est une vascularite des vaisseaux de gros calibres touchant de façon élective les sujets âgés. Le tableau clinique est divers, dominé par les signes céphaliques. Le but de notre étude est d’étudier l’impact du genre sur la présentation clinique, biologique, radiologique et sur la réponse thérapeutique.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une enquête étiologique de cohorte rétrospective, incluant des patients hospitalisés pour artérite à cellules géantes dans un service de médecine interne à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis. Tous les patients répondaient aux critères de classification ACR 1990 de la maladie de Horton. La comparaison des fréquences entre les genres a été réalisée par le calcul du risque relatif (RR) et sa significativité par le test exacte de Fisher. Le seuil de significativité α a été définit à 5 %.

Résultats

Il s’agissait de 24 patients, dont 14 femmes et 10 hommes, soit un sexe-ratio F/H de 1,4 avec un âge moyen au moment du diagnostic à 63 ans [62–82 ans] pour les hommes et 70 ans [59–80 ans] pour les femmes. Le délai moyen de diagnostic était de 1 mois et demi chez les hommes et 4 mois chez les femmes. La pathologie était révélée par des céphalées temporales dans 10 cas chez les hommes et 8 cas chez les femmes, soit un RR=1,75 (p=0,02). Les signes généraux étaient retrouvés dans 60 % des cas chez les hommes et 57 % des cas chez les femmes, soit un RR=1,05 (p=0,99). Les claudications de la mâchoire étaient observées dans 30 % chez les hommes et 50 % chez les femmes, soit un RR=0,6 (p=0,42), L’examen des artères temporales notait une asymétrie des pouls temporaux ou/et des artères temporales saillantes chez 50 % des hommes et 43 % des femmes, soit un RR=1,16 (p=0,99). L’atteinte oculaire était observée à une fréquence de 10 % chez les hommes et 43 % chez les femmes, soit un RR=0,23 (p=0,17). La pseudopolyarthrite rhizomélique était présente chez 10 % des hommes vs 29 % des femmes avec un RR=0,34 (p=0,35). La présence d’un syndrome inflammatoire biologique était notée dans 100 % des cas chez les hommes vs 93 % chez les femmes, soit un RR=1,07 (p=0,99). Une cholestase anictérique était objectivée dans 30 % des hommes vs 21 % des femmes, soit RR=1,42 (p=0,66). L’échographie doppler des artères temporales montrait des signes évocateurs d’une artérite à cellule géante chez 30 % des hommes vs 57 % des femmes, soit un RR=0,52 (p=0,5). Tous les patients avaient reçu une corticothérapie avec une dose moyenne de 0,7mg/kg [0,5–1mg/kg]. L’évolution était favorable sans rechute dans 22 cas. Une récidive unique était retrouvée dans deux cas, l’une chez une femme et l’autre chez un homme, les deux survenant à un an de traitement sous une dose de corticoïde de 10mg/j.

Conclusion

Notre étude ne trouve pas de différences significatives dans les caractéristiques de l’artérite à cellules géante entre les deux genres, mis à part une fréquence significativement plus élevée des céphalées temporales chez l’homme, celles-ci représentent le signe typique de l’ACG, ce qui pourrait expliquer le délai moindre de diagnostic chez l’homme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 43 - N° S1

P. A238 - juin 2022 Retour au numéro
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